Aménagement d’un jardin en bord de mer

Localisation : Golfe du Morbihan (56).
Programme : Aménagement d’un jardin et rénovation des ouvrages extérieurs.
Phases : Mission complète (conception-réalisation) et Plantations
Livraison : Printemps 2024.

Coût travaux : 29 000€ht
Surface jardin aménagé : 1 590 m2
Coût au m2 : 18€ht

Le jardin est conçu pour s’intégrer dans les paysages naturels du Golfe du Morbihan à la biodiversité exceptionnelle.

Situé en bord de mer, le site est marqué par les contraintes : conditions climatiques (vent, embruns) et topologiques difficiles (remblai ou sol sableux, pauvre et trop drainant), vis à vis sur 3 côtés (chemin côtier et rue) et érosion du trait de côte.

Comment planter un jardin qui isole des voisins et favorise la biodiversité sur un terrain de landes où les plantes qui arrivent à se développer sont presque toutes exotiques ?

1. Nous avons conservés au maximum (dallage, plantations, topographie) et supprimés les “verrues” architecturales commes les espèces invasives (herbe de la pampa et le mimosa d’hiver).

2. La terre a été ponctuellement amendée :
- nous avons utilisé les différentes algues de la plage voisine comme c’est la pratique ancestrale en Bretagne,
- les propriétaires possédant un cheval, nous avons utilisé son fumier de crottin,
- mix de terreau / compost / broyat de branchages.

3. Des haies d’arbustes caducs et persistants sont plantées en double ou triple épaisseur afin de bloquer les regards curieux et de donner l’impression d’être entouré de taillis d’arbustes et non de clôtures parcellaires.

4. De grands massifs de vivaces et graminées créent des parcours changeants au gré des saisons et se développent à proximité de la maison.
Les taxons sont adaptés précisément aux variations de la nature du sol et de l’ensoleillement.
Les carex, fougères et bruyères se répandent au nord de la maison tandis que des plantes de bord de mer d’origines locales ou méditerranéennes se développent au sud.

5. Prairies sauvages : de grandes surfaces de pelouses, auparavant assez pauvres écologiquement, sont semées d’espèces locales, d’annuelles ou vivaces à plus grand développement permettant d’accueillir insectes et pollinisateurs.

6 .Un paillage naturel de bois et de pouzzolane permet d’enrichir le sol, de limiter l’arrosage et de bloquer la germination des adventices.
À terme, le jardin requiert un entretien minimal et aucun arrosage.

7. Les surfaces carrossables accueillant les véhicules sont traitées en mélange de terre et de graviers permettant d’être végétalisées tout en restant praticables après les grandes averses.

8. Les clôtures, portails et emmarchements sont en bois naturels : châtaigniers, red cedar, ipé.
Ils revèlent leur belle patine avec le temps

Synthèse technique des plantations :
- Conservation ou réemploi de la majorité des éléments bâtis (dallages pierre) et biologiques existants (une quarantaine d’espèces relevées).
- Arrachage des espèces envahissantes (Herbe de la pampa Cortaderia selloana et Mimosa d’hiver Acacia dealbata).
- Amendement organique et travail de la terre utilisant les ressources locales disponibles : algues locales, fumier de cheval décomposé, terreau-compost, paillage et plantation d’espèces fixatrices d’azote (Fabaceae, Rosaceae, Elaeagnus angustifolia).
- Conception d’un jardin adapté au sol acide, pauvre et très drainant (landes de roches sableuses), supportant les embruns et un vent constant.
- Plantation d’espèces locales dont 5 protégées localement (Arbutus unedo, Arenaria montana, Crataegus monogyna, Eryngium maritimum, Rhamnus alaternus).
- Plantation d’espèces naturelles et horticoles adaptées à l’environnement, sélectionnées pour leur durée de vie et un faible entretien (total : 140 taxons parmi 65 genres botaniques).
- Reconstitution des alignements côté Golfe et sur la rue par la plantation de plusieurs arbres.
- Plantation de haies brise-vue et brise vent en limites séparatives et de groupes hauts (144 arbustes et plantes grimpantes, 41 taxons).
- Plantation de 120m2 de massifs naturalistes (750 vivaces/graminées, 92 taxons).
- Plantation de 450m2 de prairies sauvages (semis sélectionné, 32 taxons).
- 20m3 de paillage de peuplier et pouzzolane. Aucune bâche ou toile plastique.

Architecture paysagère :
- Création d’emmarchements en ipé et d’un portail en red cedar à claire-voie.
- Clôtures grillage type agricole et piquets châtaignier. Aucun claustra, soubassement et bâche artificielle de clôture (permettant ainsi la libre circulation de la micro-faune).
- Création d’un bac potager surélevé en ganivelles châtaignier.
- Insertion paysagère des éléments techniques (stationnements, composteur, poubelles, local de stockage jardin, pompe à chaleur, etc).

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