Restauration de l’église St-Philippe-du-Roule
Architecte mandataire : Pierre-Yves Caillault ACMH
Programme : Restauration des toitures et des vitraux du premier édifice néo-classique de Paris.
Montant des travaux : 5 466 400 €ht
Tâches effectuées : Analyse historique / Minutes et relevé photographique / Réalisation des pièces graphiques (plan, coupes et élévations) / Diagnostic (désordres des maçonneries, charpentes, couvertures et vitraux) / APS-APD-DCE et Analyse des offres des Entreprises / Phasage des travaux. 2016 - 2018
Chantier et photos après livraison :
Crédits photos Ville de Paris et Agence Caillault ACMH
L’église Saint-Philippe-du-Roule à Paris a été dessinée par Jean-François Chalgrin (architecte notamment de l’Arc de triomphe de l’Étoile) et achevée en 1784. Depuis ses origines malheureusement, elle a montré des faiblesses quant à l’éclairage naturel de ses espaces et décors intérieurs (le chœur a reçu un décor peint de Théodore Chassériau). Ainsi, plusieurs campagnes de travaux ont tenté de résoudre ce problème par l’ouverture de baies dans la voûte de la nef et de verrières dans le chœur et les bas-côtés. La charpente a été exécutée selon la méthode de Philibert Delorme. Des renforcements successifs - par l’ajout de moises en bois ou de profils métalliques - témoignent des pathologies ayant touché le bois ainsi que des modifications de la toiture et de la voûte à caissons de bois. Il en résulte une diversité de principes structurels qu’il a fallu étudier et diagnostiquer afin de proposer un projet de restauration des toitures et des verrières.
Un diagnostic, établi en 2016, permet de comprendre que la charpente de la nef est intrinsèquement liée à la voûte de l’église composée de caissons en bois. Autrement dit, la charpente soutient le toit en ardoise et le plafond de l’église y est suspendu. Les infiltrations d’eau ont atteint les caissons de bois qui composent ce plafond. De plus, le bois de la charpente est également attaqué par des insectes dans la voûte et les bas-côtés.
1. Restauration de la couverture du chœur et de la chapelle de la Vierge
La chapelle de la Vierge, ajoutée à l'édifice en 1845, a été la première à être restaurée. La rosace des Litanies de la Vierge a été entièrement démontée et restaurée. Comme la plupart des vitraux de cette église, elle n'est pas exposée directement à la lumière du jour. Une verrière transparente, insérée dans la toiture, protège le vitrail des intempéries et permet à la lumière naturelle de pénétrer dans le bâtiment. Toutes les verrières de protection, en verre clair, ont été remplacées au cours du chantier.
2. Restauration de la zone du transept, de la nef nord, et du bas-côté ouest
La seconde phase de travaux concerne la toiture au droit du transept et le bas-côté ouest. Comme pour la rosace de la chapelle de la Vierge, les verrières transparentes protégeant les vitraux des bas-côtés ont été restaurées. Sur la photo ci-dessous, on observe que la structure métallique surplombant un vitrail zénithal est en cours de reconstruction.
3. Restauration de la toiture de la nef sud, du massif de façade du bas-côté-est et remontage du grand orgue.
Fin des travaux 2022.
Restauration des couvertures :
https://youtu.be/RLwZPeoe0w0